Port et Mouillage



Historique

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Dès l’Antiquité, Collioure, Caucoliberis comme la nommaient les Romains pour dire le port d’Elne (Illiberis), fut un port important sur la Méditerranée en raison de sa position stratégique entre la Gaule et l’Ibérie. C’était la destination des navigateurs de tous les peuples marchands de l’Antiquité , Phéniciens, Phocéens, Grecs, Etrusques, puis Carthaginois et Romains…, qui s’échangeaient leurs produits.
Pierre II d’Aragon, puis son fils Jacques le Conquérant, considérant du plus grand intérêt ce point de liaison maritime entre leurs états des deux côtés des Pyénées, accorderont de nombreux privilèges, franchises et exemptions et toutes les facilités pour la vente du poisson à la ville qui consolidera sa position marchande. Dès le XIIIème siècle, Collioure possédait des ateliers de construction navale et exportait thon et sardines salées, vins, draps, huiles, miel, cire et savon…
Jacques Ier laissera même dans son testament 5000 sous pour l’entretien et le creusement du port de Port-Vendres, alors annexe de celui de Collioure (La commune de Port-Vendres a été créée officiellement en 1823 à partir de territoires des communes de Collioure et de Banyuls sur mer). C’est durant tout le Royaume de Majorque (1275-1344), que le port de pêche et de commerce connaîtra sa

Bien plus tard, le développement du commerce avec l’Afrique du Nord, dont Port-Vendres était la plaque tournante, favorisera son renouveau économique, avec la pêche, la salaison et le vin. Plus de 100 barques ornaient alors nos plages, la ville comptait plusieurs « drassanes » (chantiers de construction des barques) et de nombreux ateliers de salaison.

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Les techniques de pêche évolueront : le moteur viendra suppléer la voile latine à partir de 1927 ; après la pêche au filet droit (« sardinal » ou « anxover »), la pêche au lamparo se développera dans les années 1950 (elle était pratiquée depuis longtemps en Espagne, mais interdite en France jusqu’après la 2ème Guerre Mondiale)… Mais l’activité avait déjà entamé son déclin. Dans les années 1960, l’arrivée des chalutiers, dont la taille importante n’était plus adaptée à notre petit port, précipitera la fin de la pêche à Collioure, cette activité s’étant déplacée à Port-Vendres. Aujourd’hui ne subsistent que quelques « petits métiers ».
Moment symbolique, en 1968, les dernières barques seront détruites ou brûlées sur la plage, pour faire place aux baigneurs, le port de pêche deviendra station balnéaire et touristique.
Après les terribles inondations de 1971, le réaménagement de l’embouchure du Douy aboutira à notre « port abri » actuel, avec ses 102 anneaux répartis sur quatre quais (Caloni, Douy, Digue et Boutigué), son quai d’honneur pour les barques catalanes, et sa zone de mouillage dans la baie avec 11 dispositifs d’amarrage (pour des navires d’une longueur maximale de 12 mètres).
Ainsi la baie de Collioure, célébrée par les plus grands artistes, reste une escale incontournable sur la côte méditerranéenne.